La vie sociale ne peut être harmonieuse et juste que si trois principes, que je qualifie de fondamentaux et naturels sont respectés.
Le premier est que tout individu a droit au respect de l'intégrité physique, morale et intellectuelle de sa personne. C'est le principe de personnalité qui ne saurait souffrir aucune exception hors le droit légitime de se défendre contre toute agression violente, qu'elle soit individuelle ou collective, qu'elle soit intérieure ou extérieure au groupe social. Il est, hautement, souhaitable, voire même indispensable, pour éviter vengeance et talion, oppression et spoliation, que ce droit soit exercé dans la mesure du possible par une force publique encadrée par les pouvoirs publics judiciaires, législatif et exécutifs et par un droit, simple et clair, universel, respectant les droits légitimes de chacun.
Le deuxième est que tout individu a le droit d'agir, de penser et de s'exprimer sans contrainte dans la seule limite du respect des droits légitimes d'autrui. C'est le principe de liberté, qui implique celui de responsabilité. Nous sommes responsables car nous sommes libres et nous ne pouvons être responsables si nous ne sommes pas libres.
Le troisième est que tout individu a le droit de jouir paisiblement des fruits de son travail et de son épargne, qu'il a le droit d'échanger et de passer contrats et conventions avec qui il le souhaite et d'écarter celui qu'il ne désire pas, de transmettre, sans être spolié, les biens qu'il a acquis par son travail et son épargne ou qui lui ont été transmis. C'est le principe de propriété, qui s'il a été souvent critiqué et remis en cause, est fondamental pour la sécurité et la liberté des individus (souvenez vous que l'homme qui a dit « la propriété c'est le vol ! » était antisémites, raciste et misogyne...). Si les pouvoirs publics peuvent t'empêcher de maintenir, développer et améliorer ta vie, par ton travail, où sont ta sécurité et ta liberté ? Certes, la loi et les tribunaux peuvent, et cela est souhaitable, sanctionner certains abus du droit de propriété mais certainement pas le supprimer ou le vider de tout sens.
Toute société, qui n'est pas fondée sur ces trois principes naturels, ne peut être qu'injuste, arbitraire et même tyrannique, réfléchissez y.