Humanisme et liberté

Au début de notre existence nous avons la vie et un environnement naturel, familial et social favorable pour nous permettre de la conserver. Mais pour maintenir, développer et améliorer sa vie l'individu doit pouvoir bénéficier de trois principes, que j'appelle ses droits fondamentaux et naturels.

Le premier est que tout individu a droit au respect de l'intégrité physique, morale et intellectuelle de sa personne. C'est le principe de personnalité et de sécurité.

Le deuxième est que que tout individu a le droit d'agir, de penser et de s'exprimer librement. C'est le principe de liberté.

Le troisième est que tout individu a le droit de jouir paisiblement des fruits de son travail et de son épargne et de les transmettre. C'est le principe de propriété.

Ces trois principes, ces trois droits fondamentaux et naturels entraînent cinq corollaires.

Le premier est que ces trois principes sont nécessaires et suffisants, comme disent les mathématiciens, pour définir tous les droits et les devoirs des individus. Tout principe que l'on ajoute n'est finalement que la répétition d'un des droits fondamentaux et naturels de tout individu. Je ne démontrerai pas ce corollaire, je vous laisse le soin de le faire, c'est très aisé.

Le deuxième est que chaque individu a le droit légitime de défendre ses droits fondamentaux et naturels, de défendre sa vie. Bien sûr, dans un groupe social, ce droit est attribué aux pouvoirs publics et à la force publique.

Le troisième est que ces droits fondamentaux et naturels ont une limite tout aussi fondamentale et naturelle : les droits fondamentaux et naturels d'autrui.

Le quatrième est que l'on ne peut prêter que ce que l'on possède et que les individus ne peuvent déléguer au groupe social que tout ou partie de leurs droits fondamentaux et naturels. Attribuer plus de droits que cela au groupe social et aux pouvoirs sociaux, c'est aliéner tout ou partie de ses droits fondamentaux et naturels et accepter l'oppression et la spoliation.

Le cinquième est que tout individu doit respecter l'environnement naturel, familial et social qui lui a permis de survivre.

Je ne prétends pas que l'application de ces principe rend tout débat politique inutile. En effet chaque individu, chaque groupe d'individus ont leur propre sensibilité et ce qui semble vrai pour les uns est faux pour les autres. Mais ce débat, droite contre gauche, ne portera que sur les modalités et non sur les principes.